J’ai trouvé les plans du manoir dans un bureau, et alors que je les étudies pour savoir par où commencer, mes pensées voguent vers Lestat… J’espère qu’il ne se mettra pas trop en danger…
Je remarque qu’il manque comme une partie du plan… comment dire… il y a plusieurs traces d’effacement, si on peut dire. Il y en a une, notamment, à côté d’un escalier au 4e étage. Je décide de m’y rendre…
Sous l’escalier, une discrète porte en fer forgé révèle un escalier de quelques marches. Il y a des torches accrochées au murs, je les allume à l'aide de la bougie que j'ai emmenée. La crypte s’illumine : faite de pierres claires, elle paraît assez grande. A ma gauche, il y a une autre porte de fer forgé, plus petite que la première, menant à un couloir étroit et bas : je dois me baisser… Au bout, il y a une petite salle carrée munie d’un cercueil, d’une table et d’une chaise, simples. En sortant, je vois un lourd cadenas attaché à la porte : c’était la cellule d’une prison ; je frissonne…
Je continue ma visite : la crypte est en demi-cercle, et huit alcôves la bordent. Ces niches mesurent environs 2.50m de rayon, sont percées de deux grands vitraux devant lesquels tombent de grands rideaux pourpres, mais le plus frappant et qu’elles aussi comportent un cercueil, une table et une chaise !! Mais les éléments sont ici beaucoup plus luxueux que ceux de la prison ; il y a aussi une table de nuit avec un tiroir et deux étagères ainsi qu’un bougeoir, et sur la table il y a un chandelier pour trois bougies, un vieux dictionnaire, une plume et de l’encre, ainsi que du papier dans le tiroir… Ce manoir ressemble de plus en plus à un hôtel vampirique qu’à une tranquille maison de campagne !!!
Du côté droit, il y a une alcôve de moins. Elle est remplacée par une grande grille de fer noir, doré par endroits. Derrière, on aperçoit un grand couloir… Je pousse la grille… Le couloir a les dimensions d’une petite pièce pour la largeur, mais il est assez long, et orné de nombreuses statues de marbre. Au bout, il y a un cul-de-sac à gauche mais il continue sur la droite. Mes yeux de vampires dévorent avec délectation les merveilleuses statues entreposées ici…
Au bout du couloir de droite, il y a un petit passage menant à un escalier de pierre, qui devrait être écrasant mais qui demeure, à l’image de la crypte, très épuré et frais. Je le monte et me retrouve face à une énième porte en fer forgé, menant sous un escalier…
Je suis au premier étage, ressortie bredouille de cette quête à l’indice, du moins pour la crypte.
Soudain, saisie d’un doute, je descend l’escalier de pierre en courant et repasse la grille de fer : au centre de l’hémicycle formé par la crypte, il y a des canapés à l’air très confortable rassemblés devant une table basse en bois sombre, mais surtout, en retrait, un imposant autel de marbre noir, plus froid que nos peaux, plus froid que la glace… Je discerne une petite porte taillée dedans, de 40cm de hauteur environs, et tellement bien dissimulée que seuls l’un de nous aurait pût la voir. Je glisse mes ongles de cristal dans le mince interstice et ouvre prudemment…